(Pour ceux qui ont lu Doubt, passez votre chemin si vous en avez envie! Mis à part le fait qu’il n’est pas question du Jeu du loup ici, le contexte fixé dans le premier tome rappelle un peu celui de Doubt)
Hiro, jeune lycéen sans histoire, a un terrible secret : il est amoureux de son amie d’enfance Hikari qui n’est autre que…la petite amie de son frère Atsuya! Enfin décidé à lui avouer ses sentiments, il commet l’irréparable en mentant à celui-ci… Ce mensonge en apparence anodin va pourtant se révéler mortel pour son frère.
Deux ans ont passé… Pour une raison qu’il ignore, Hiro se réveille un beau jour les menottes aux mains, affublé d’une sorte de masque de lapin sur la tête! Enfermé avec d’autres personnes dans une étrange demeure… Une fois l’étonnement passé, l’incrédulité fait place aux interrogations : où? Comment? Et surtout : pourquoi? Et par qui?
Pourtant, les personnes kidnappées vont peu à peu comprendre pourquoi elles sont retenues là : « Vous qui avez commis un des sept péchés capitaux…Je vous offre une chance d’expier vos crimes! À chaque fois que le compte à rebours arrivera à zéro…Vous devrez sacrifier un des membres du groupe et à la fin, seuls quatre d’entre vous survivront! (…) À vous de décider qui! Sur ce…Amusez-vous bien! »
Commence alors l’effroyable compte à rebours, égrenant les minutes qui passent, témoins de ce jeu implacable et cruel dont l’enjeu est de soulever le voile dérobant aux yeux de tous l’intolérable vérité, la raison même de leur présence en ces lieux…
Mais attention! L’heure du jugement a sonné et le jeu de massacres a bel et bien commencé! Malheur à celui ou celle qui sera désignée car l’appel funeste de la mort ne saura l’épargner…
Hiro, jeune lycéen sans histoire, a un terrible secret : il est amoureux de son amie d’enfance Hikari qui n’est autre que…la petite amie de son frère Atsuya! Enfin décidé à lui avouer ses sentiments, il commet l’irréparable en mentant à celui-ci… Ce mensonge en apparence anodin va pourtant se révéler mortel pour son frère.
Deux ans ont passé… Pour une raison qu’il ignore, Hiro se réveille un beau jour les menottes aux mains, affublé d’une sorte de masque de lapin sur la tête! Enfermé avec d’autres personnes dans une étrange demeure… Une fois l’étonnement passé, l’incrédulité fait place aux interrogations : où? Comment? Et surtout : pourquoi? Et par qui?
Pourtant, les personnes kidnappées vont peu à peu comprendre pourquoi elles sont retenues là : « Vous qui avez commis un des sept péchés capitaux…Je vous offre une chance d’expier vos crimes! À chaque fois que le compte à rebours arrivera à zéro…Vous devrez sacrifier un des membres du groupe et à la fin, seuls quatre d’entre vous survivront! (…) À vous de décider qui! Sur ce…Amusez-vous bien! »
Commence alors l’effroyable compte à rebours, égrenant les minutes qui passent, témoins de ce jeu implacable et cruel dont l’enjeu est de soulever le voile dérobant aux yeux de tous l’intolérable vérité, la raison même de leur présence en ces lieux…
Mais attention! L’heure du jugement a sonné et le jeu de massacres a bel et bien commencé! Malheur à celui ou celle qui sera désignée car l’appel funeste de la mort ne saura l’épargner…
Hiroyuki Sakurai (le lapin) : Enfermé dans un bâtiment dont il ignore tout, il va devoir, avec les autres captifs, trouver un moyen de s’en sortir mais le temps leur est compté car toutes les douze heures, l’un d’eux est amené à se sacrifier! Ayant causé indirectement la disparition de son frère aîné, son péché semble être celui de l’envie
Kazuyuki Asai (le chien) : En terminales, Kazu donne l’impression d’être très sociable et serviable, surtout dans un environnement aussi hostile que Judge… Issu d’un milieu favorisé, il a préféré être honnête avec lui-même et a fini par tout perdre, tout ça parce qu’il « n’aime pas les filles »! Son « péché » : la luxure
Nobuyuki (le cheval) : Jeune homme victime d’on ne sait quelles brimades, cela fait un mois qu’il s’est enfermé dans sa chambre, tel un hikkikomori. En entendant sa mère, qui n’a pas cherché à le comprendre ni à l’aider, lui déclarer qu’il était devenu la source de sa grande honte, Nobuyuki finit par la tuer à coups de couteau… Son péché : la paresse
« Bonjour à tous…Soyez les bienvenus dans le monde de Judge! » Par cette accroche on ne peut plus explicite, le ton est déjà donné! Monde implacable s’il en est, et ce, dans une ambiance oppressante, le tout est servi comme s’il s’agissait de l’entame d’un jeu de télé-réalité dont chacune des évictions équivaut à une sentence de mort! Mais l’œuvre de Yoshiki Tonogai est loin d’être aussi réductrice et il suffit de parcourir le premier tome (eh oui, à l’heure où j’écris cet article, seul le tome 1 est sorti) pour s’en convaincre!
L’atmosphère est terriblement malsaine et tout est fait pour que le lecteur puisse, de façon empathique, ressentir lui aussi l’angoisse monter au fur et à mesure que le compte à rebours se rapproche de l’heure fatidique…
À ce titre, l’aspect graphique contribue fortement à maintenir cette sensation de malaise qui s’installe peu à peu…
Excellent concentré de suspense et de terreur grandissants, Judge est très bien servi par un graphisme qui illustre à merveille le côté sombre de chacun des protagonistes : même si tous se posent en victimes et feignent d’ignorer la raison qui les ont conduits en ces lieux, les décors, par leurs aspects peu rassurants, voire totalement inquiétants, sont là, comme pour nous rappeler la noirceur tapie dans le cœur de chacun des protagonistes…
En effet, il ne faut pas s’y tromper, les victimes en question sembleraient toutes coupables de crimes ou de délits impunis : il serait donc normal qu’ils paient pour leur « péché »… Or, c’est là qu’interviennent les talents scénaristiques de l’auteur : on découvre, grâce à un développement très intéressant -et soigneusement distillé- le profil de chaque personnage et, même en les sachant coupables, on ne peut s’empêcher de s’interroger quant à la sentence et la façon de « rendre justice »…
Au niveau des personnalités, Yoshiki Tonogai s’est surpassé et nous offre un panel de personnages bien campés et suffisamment consistants pour que l’on puisse accrocher à la série. Le recours au flashback reste un excellent moyen de nous faire partager le vécu et les souvenirs de ces êtres qui, au fur et à mesure que l’histoire progresse, nous font douter : sont-ils, au final, aussi coupables qu’on le prétend? A contrario, sont-ils pour autant innocents? Victimes?
Véritable concentré de suspense, Judge a le mérite d’aller bien au-delà en intégrant des idées scénaristiques originales : à la fois victimes et bourreaux, leur rédemption ne sera totale qu’au prix du sacrifice de certains. Plus important, le manga pose la question de la culpabilité, de la sanction appropriée à appliquer aux coupables mais surtout, semble décidé à nous emmener dans un jeu de pistes des plus embrouillés où le lecteur est au première loge pour juger, lui aussi, en son âme et conscience!
L’atmosphère est terriblement malsaine et tout est fait pour que le lecteur puisse, de façon empathique, ressentir lui aussi l’angoisse monter au fur et à mesure que le compte à rebours se rapproche de l’heure fatidique…
À ce titre, l’aspect graphique contribue fortement à maintenir cette sensation de malaise qui s’installe peu à peu…
Excellent concentré de suspense et de terreur grandissants, Judge est très bien servi par un graphisme qui illustre à merveille le côté sombre de chacun des protagonistes : même si tous se posent en victimes et feignent d’ignorer la raison qui les ont conduits en ces lieux, les décors, par leurs aspects peu rassurants, voire totalement inquiétants, sont là, comme pour nous rappeler la noirceur tapie dans le cœur de chacun des protagonistes…
En effet, il ne faut pas s’y tromper, les victimes en question sembleraient toutes coupables de crimes ou de délits impunis : il serait donc normal qu’ils paient pour leur « péché »… Or, c’est là qu’interviennent les talents scénaristiques de l’auteur : on découvre, grâce à un développement très intéressant -et soigneusement distillé- le profil de chaque personnage et, même en les sachant coupables, on ne peut s’empêcher de s’interroger quant à la sentence et la façon de « rendre justice »…
Au niveau des personnalités, Yoshiki Tonogai s’est surpassé et nous offre un panel de personnages bien campés et suffisamment consistants pour que l’on puisse accrocher à la série. Le recours au flashback reste un excellent moyen de nous faire partager le vécu et les souvenirs de ces êtres qui, au fur et à mesure que l’histoire progresse, nous font douter : sont-ils, au final, aussi coupables qu’on le prétend? A contrario, sont-ils pour autant innocents? Victimes?
Véritable concentré de suspense, Judge a le mérite d’aller bien au-delà en intégrant des idées scénaristiques originales : à la fois victimes et bourreaux, leur rédemption ne sera totale qu’au prix du sacrifice de certains. Plus important, le manga pose la question de la culpabilité, de la sanction appropriée à appliquer aux coupables mais surtout, semble décidé à nous emmener dans un jeu de pistes des plus embrouillés où le lecteur est au première loge pour juger, lui aussi, en son âme et conscience!
C’est le même mangaka qui est à l’origine de Doubt! Pour ceux qui ne l’auraient pas encore parcouru, n’hésitez pas à y jeter un œil! Pour ceux qui connaissent déjà, je ne peux dire qu’une chose : ils ne seront sûrement pas déçus par Judge qui, à mon sens, pourrait se révéler bien plus intéressant et surprenant que Doubt!
D’ailleurs, il y a un petit clin d’œil à Doubt : le strap qu’Hikari offre à Hiro n’est autre que celui arboré par les protagonistes du jeu du loup dans Doubt!
Autre point : pour les amateurs du genre, Judge n’est pas sans rappeler Saw et Cube pour l’ambiance (les victimes ne le sont pas tant que ça. Dans Cube, elles se réveillent enfermées dans un lieu inconnu dans lequel elles évoluent en ouvrant peu à peu toutes les portes verrouillées…) ou Kaito (film avec Ken’ichi Matsuyama et Tatsuya Fujiwara, qui ont incarné les héros de Death Note, décrivant un univers sordide dans lequel une sorte de jeu mortel pour les participants est retransmis à des téléspectateurs triés sur le volet).
Au niveau littéraire, on pense surtout aux 10 petits nègres d’Agatha Christie ou encore à Liar Game pour le système de votes éliminatoires et le fait qu’il y ait des spectateurs…
D’ailleurs, il y a un petit clin d’œil à Doubt : le strap qu’Hikari offre à Hiro n’est autre que celui arboré par les protagonistes du jeu du loup dans Doubt!
Autre point : pour les amateurs du genre, Judge n’est pas sans rappeler Saw et Cube pour l’ambiance (les victimes ne le sont pas tant que ça. Dans Cube, elles se réveillent enfermées dans un lieu inconnu dans lequel elles évoluent en ouvrant peu à peu toutes les portes verrouillées…) ou Kaito (film avec Ken’ichi Matsuyama et Tatsuya Fujiwara, qui ont incarné les héros de Death Note, décrivant un univers sordide dans lequel une sorte de jeu mortel pour les participants est retransmis à des téléspectateurs triés sur le volet).
Au niveau littéraire, on pense surtout aux 10 petits nègres d’Agatha Christie ou encore à Liar Game pour le système de votes éliminatoires et le fait qu’il y ait des spectateurs…
05.02.2013 à 17h46