Geisha Assassin

Geisha Assassin
Geisha Assassin nous plonge en pleine ère Edo et dépeint l'histoire de Kotono, une ravissante Geisha qui, enfant, rêvait d'être une artiste. Aujourd'hui, elle est à la poursuite d'un samouraï qui assassina son père devant ses yeux quand elle était petite. Pour assouvir sa vengeance, la jeune femme s'est entraînée durement pendant plusieurs années au maniement d'un sabre maudit qui lui a été légué par son père. Mais pour atteindre sa cible, Kotono va devoir affronter différents guerriers qui se dresseront sur sa route...


Kotono : L'héroïne de ce récit. Elle a été formée pour devenir samouraï bien qu'elle aspirait à un autre avenir. C'est une jeune femme tenace, forte et habile qui maîtrise le sabre maudit Yamabe, dont elle a hérité alors qu'elle n'était encore qu'une enfant.

Hyo-e : L'homme mystérieux qui aurait tué le père de l'héroïne. Il est très calme, assez énigmatique, et anticipe les actions de Kotono en lui envoyant régulièrement ses sous-fifres pour la tuer ou la mettre à l'épreuve.

Yamabe Shugoro : Le père de Kotono et aussi un grand maître samouraï. Il a confié le trésor de la famille, le sabre Yamabe que l'on prétend maudit, à sa fille afin que celle-ci lui succède.

Cette œuvre s'inscrit dans la lignée des films de série B. Ce film qui est sorti le 27 septembre 2008, a été réalisé par Gô Ohara, connu pour ses productions cinématographiques telles que Death Trance, Gothic & Lolita Psycho, Chanbara Beauty et j'en passe...


Mais qu'en est-il de l'histoire et des personnages ? Alors là, autant vous le dire tout de suite, si vous êtes de ceux qui exigent un scénario intéressant ou bien ficelé, vous pouvez d'office passer votre chemin. En effet, même si le tout début paraît un tantinet intriguant, l'histoire reste d'une banalité affligeante tout le long du film. Et ce, malgré les 80 minutes qui couvrent le métrage. C'est bien simple, une fois que Kotono se lance aux trousses du meurtrier de son père, il ne se passe rien. Mais absolument rien ! Pas le moindre rebondissement, juste des bagarres et peu de dialogues durant les scènes. On suit le point de vue interne de l'héroïne en permanence, où son but se résume à affronter toutes sortes de guerriers (rônins, ninjas, moine, sorcier...), les uns après les autres. Ce faisant, il n'y a que Minami Tsuki (dans le rôle de Kotono, notre héroïne Geisha/Samouraï) qui brille par sa prestation.


En plus de se révéler compétente dans l'art de manier le sabre, elle semble être la seule à avoir une personnalité puisqu'au bout d'un moment, on en apprend plus sur son passé et les raisons de sa vengeance. Et encore, son développement reste assez léger mais au moins il y en a un chez elle. Par contre, on repassera pour la personnalité des autres protagonistes qui ont le charisme d'une huître. Leurs qualités se limitent à l'art martial lié à la spécialité que chacun maîtrise et c'est tout. Ici, l'action prévaut sur le développement de la trame. Le canevas reste donc toujours le même : Kotono affronte et bat un ennemi en duel, puis passe au suivant, elle le vainc et rebelote... jusqu'à parvenir à son objectif. Il peut aussi arriver que la jolie demoiselle combatte plusieurs ennemis simultanément dans certaines situations. Et plus elle tue d'ennemis, plus elle se rapproche de son but. Avant de rendre leur dernier soupir, ses victimes lui donnent quelquefois de vagues indices sur le secret du sabre qu'elle manie. Et puis on arrive vers la fin, qui évidemment apporte sa part de révélations. Et là, du coup, on aurait pu s'attendre à un dénouement cohérent et digne d'intérêt mais il en est tout autrement. Plutôt décevante, la fin ne compense point l'absence de péripétie durant l'aventure et c'est bien dommage. Vous l'aurez compris, Geisha vs Ninjas puise essentiellement sa force dans ses combats. Ici, les codes du chanbara sont parfaitement respectés tout en s'alliant au Jidai-geki (entendez par là un contexte historique, le cas présent, l'ère Edo).


Les acteurs font montre d'une chorégraphie exceptionnelle grâce à leur surprenante souplesse rendant les rixes aussi réalistes que spectaculaires (des fois, on pourrait se croire dans un Sentai). Les effets sonores jouent d'ailleurs pas mal là-dessus (parfois c'est même un peu abusé). Le film n'est pas spécialement violent, mais il y a quand même pas mal d'agressivité par moment. Une brutalité souvent expéditive sans pour autant tomber dans la censure. On regrettera juste quelques défauts d'éclairage, car en de rares occasions, c'est un peu trop sombre et on ne comprend pas très bien ce qu'il se passe. Mais ce n'est qu'un détail.
Pour finir, concluons sur la bande sonore. Les musiques ne sont pas très nombreuses ni variées mais c'est un peu normal à cause de la durée un peu courte du film. Les musiques d'ambiance collent plutôt bien au contexte grâce au timbre d'anciens instruments japonais qui s'en dégage, tandis que celles des combats se laissent entendre avec leurs sonorités à percussion même si quelquefois elles passent un peu inaperçues. Globalement, l'OST n'est pas mal. Le thème de fin, pour sa part, reste court mais épique.

Un film assez moyen au final. Je ne le qualifierais pas pour autant de mauvais, mais encore moins de bon. Si on aime l'action pure et dure, on ne peut pas vraiment s'ennuyer grâce aux combats qui sont plutôt bien orchestrés dans l'ensemble. Pour dire, c'est tout simplement le point fort du film, voire même son unique et principal intérêt. Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard. Le thème de la vengeance n'étant qu'un prétexte à une succession de combats, ne vous attendez pas ne serait-ce qu'à un minimum de rebondissements. Bref, c'est comme je l'ai dit plus haut, il ne faut pas regarder Geisha vs Ninjas pour l'histoire, car elle est pratiquement inexistante. Ce film est juste à voir pour les affrontements et la chorégraphie saisissante de ses acteurs, tout simplement.
, le 11.01.2013

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Titre original Geisha VS Ninjas
Sortie
Genre(s) Aventure, Combats & Arts Martiaux
Auteur(s)
Éditeur Kyosuke Ueno, Isao Kodaka
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